Comment se déroule une séance ?
Séance-type 1h : -5 à 10 min : accueil et mise en route (si besoin relaxation) -30 à 40 min : activité du jour (zoothérapie et/ou psychopédagogie) -5 à 10 min : feedback de la séance -10 min : relaxation (raccourcie si effectuée pendant l’accueil) Adaptée selon l’objectif visé, la personne, le lieu, la météo et l’animal choisi. NB : Le nombre de séances n’est pas prévisible à l’avance et dépendra de l’évolution de la personne selon ses objectifs. Les 2 premières séances sont toujours effectuées pour observer et analyser la situation et déterminer le nombre de séances (si cela est possible) et les objectifs ; elles peuvent être un peu plus courtes avec les plus jeunes. Il faut ensuite compter un minimum de 5 séances pour une prise en charge cohérente et enfin une séance « bilan ». En tout, cela représente donc 8 séances, voire bien plus pour certains cas lourds. •En extérieur : Caresses, observations, soins, promenades, nourrissage, relaxation selon météo •En intérieur : Jeux (de mémoire, associatifs, de construction/rangement, de rôles/identitaires), soins, relaxation
Un peu d'histoire
De la Préhistoire... Les animaux étaient présents dans la vie des premiers hommes, notamment pour la chasse, puis pour le gardiennage des premiers troupeaux. Ils étaient donc déjà « au service » de l’humain, mais pas dans son aspect thérapeutique (quoique ?!). Les hommes ont accordé certains super-pouvoirs à quelques animaux, notamment dans les tribus amérindiennes, et à défaut leur reconnaissaient des qualités bien précises. Les animaux sacrés sont par ailleurs encore fréquents dans de nombreuses religions ou ethnies du monde entier. Toujours basé sur ces pratiques issues d’un mélange de magie et de religion, on sait que les Grecs utilisaient les chevaux pour soigner l’esprit des grands malades. C’est en Belgique que seraient apparus les premiers usages thérapeutiques avec l’utilisation d’animaux comme un véritable support de soin : on décide de responsabiliser les malades en les chargeant des soins d’oiseaux et autres animaux de ferme. Il n’y avait alors pas d’intervenant en zoothérapie en tant que tel, mais les animaux jouaient déjà un rôle direct dans le « traitement ». On considère parfois que la zoothérapie débute avec la révolution industrielle et les expériences de William Tuke en Angleterre en 1796. Choqué par les conditions de vie des sans-abris et des malades mentaux, il a créé York Retreat, un centre où les résidents évoluaient dans un lieu sécurisé et pouvaient interagir avec certains animaux (rongeurs, oiseaux…). Ceux-ci ont peu à peu changé d’attitude : des déambulations sans but et des crises d’angoisse et de violence, ils ont commencé à prendre soins des animaux, faire preuve de plus de concentration et d’une plus grande estime de soi. En 1789 en France, Philippe Pinel, père de la psychiatrie, apporte des lapins dans les premiers « asiles » (où l’on enfermait tous les « indésirables » de la société : fous, homosexuels, marginaux) et constate une baisse de 35% du taux de suicide. Quand on sait que l’essentiel de la population de ces asiles était psychotique, et que le suicide est la cause la plus fréquente de décès chez les bipolaires et les schizophrènes, on peut dire que ce résultat était fort intéressant ! En 1867, en Allemagne, les animaux vont être utilisés avec des patients enfants et adultes épileptiques. L’équipe de soin va chercher à les apaiser et à développer leur contrôle de soi via la mise en relation avec différents animaux (chevaux, chiens, chats, oiseaux…). ... à nos jours Aux Etats-Unis à Washington DC, en 1919, l’animal (chien) est introduit dans l’accompagnement post-traumatique des militaires en hôtel psychiatrique. Les médecins sont débordés et cherchent des alternatives efficaces aux traitements existants. La croix rouge américaine met en place une ferme dans laquelle les vétérans blessés et malades prennent soin des animaux. Les soldats étaient sujets aux crises d’angoisse et victimes d’un important manque de concentration (entre beaucoup d’autres). Les deux organismes vont alors observer que les interactions avec les animaux facilitent la concentration et la rémission. En France, en 1937, Freud, le célèbre psychanalyste, explique que les enfants se sentent parfois aussi proches des animaux que de leurs propres parents. Il va utiliser sa chienne Jo-Fi dans ses pratiques médicales, dans l’idée qu’elle pouvait juger avec bien plus de précision le caractère d’un individu. En plus, il remarque que la présence de l’animal apaise les enfants et va utiliser cette vertu dans ses travaux. Il serait en quelque sorte le premier zoothérapeute. Mais on s’accorde généralement à dire que le père de la zoothérapie est Boris Levinson, pédopsychiatre, qui amène son chien lors d’une séance avec un autiste non verbal, aux USA dans les années 50. Ce psychologue est l’un des premiers à étudier scientifiquement le rôle d’intermédiaire que peut constituer l’animal. La base de son travail repose sur les réactions de l’Homme en présence d’un animal. Il a cherché à renforcer l’aspect positif de cette réaction chez les personnes particulièrement fragiles ou vulnérables. Le but de son travail était à terme de construire une méthode scientifique pour apporter des solutions alternatives aux équipes soignantes traitant les enfants en difficultés, les handicapés sociaux, mentaux ou physiques. Selon Levinson, la zoothérapie s’explique par le fait que les animaux donnent aux personnes handicapées ou âgées ce que nous ne parvenons pas à leur prodiguer. Ils seraient la source de soulagement pour ces individus, de plaisir, rappelant nos origines. Pour lui, « l’animal ne se nourrit pas d’attentes idéalisées envers les humains, il les accepte pour ce qu’ils sont et non pour ce qu’ils devraient être. » Puis le phénomène s’exporte en Angleterre et enfin en France avec un vétérinaire, Ange Condorcet, en 1976 qui va créer sa propre méthode de zoothérapie auprès d’enfants souffrant de problèmes de langage plus ou moins prononcés. Son but est d’utiliser les animaux comme catalyseur pour établir une communication non-verbale avec les patients. Les enfants vont alors toucher, sentir, entendre et voir les différents animaux qu’on leur présente. Dans les années 80, c’est au Québec de s’initier à la zoothérapie. Aujourd’hui en avance sur les pays cités précédemment, ils proposent des formations certifiées d’Etats (pas moins de 600 heures) ce qui leur a construit une solide réputation en matière de médiation animale. François Beiger a travaillé plus de 20 ans en ce sens avant d’apporter la zoothérapie en France en 2000 en créant l’Institut Français de Zoothérapie, où je me suis formée, permettant à des dizaines de professionnels d’être Certifiés en Médiation par l’Animal.
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